Or rapprocher une offre et une demande, est précisément l'une des missions au cœur d'une Marketplace ! La Marketplace serait, en effet, un levier puissant au service de la transformation digitale des producteurs. Car, elle permet de regrouper sur un seul espace de transaction homogène les catalogues électroniques de centaines de sources et les régir par des processus unifiés.
Dans le modèle Marketplace, c'est le producteur qui vend directement son produit. Et le client a une vue globale sur l'offre. De plus, les marchés les plus propices au développement d’une Marketplace présentent 4 caractéristiques qui sont consubstantielles du monde horticole :
1. Marchés peu organisés et atomisés en amont comme en aval = potentiellement beaucoup de vendeurs (3600 producteurs) et beaucoup de clients (en particuliers les 29.000 paysagistes, les 35.353 communes, etc.)
2. Un nombre de références très important : le règne végétal !
3. Caractère artisanal des métiers – les principaux acteurs n’ont pas de capacité à massifier leurs achats et ne sont pas adhérent à des centrales d’achat = faible capacité de négociation des prix.
4. Secteur économique avec un faible niveau de coopération / connexion inter-entreprises
Une Marketplace qui relierait directement les producteurs et leurs acheteurs BtoB (paysagistes, collectivités, autres producteurs, etc.) permettrait de créer un vaste écosystème où l'offre et la demande pourraient se rencontrer.
La Marketplace serait juste la plateforme de désintermédiation au sein de laquelle s'effectue les transactions en prenant une commission sur chaque vente. Le producteur y reprend donc le pouvoir... Et leur investissement de base pour commercialiser sur la Marketplace est modique.
Un des modèles possible pourrait-être le suivant, mais il y en a bien d'autres :
Le marché du végétal s'y prête particulièrement bien car ce marché est très atomisé avec des centaines de milliers de références. Le succès de ManoMano (https://www.manomano.fr/) dans le bricolage doit interroger car ils ont su fédérer des dizaines de petits distributeurs / fabricants !
Notons que l’interprofession s'est emparée de ce sujet à travers deux initiatives : http://www.vegestock.com/ et https://www.floriscope.io/ qui permettent de localiser chez quels producteurs français sont les stocks.